Plutôt brut de décoffrage ; un roman qui envoie du lourd !
RÉSUMÉ :
« Ilaria est une jeune fille pas comme les autres. Depuis son plus jeune âge, elle a subi les pires des sévices que même une adulte n’en serait pas ressortit entière. Et pourtant, la vie n’a pas fini de lui jouer des mauvais coups. Ilaria a une mission principale : retrouver sa petite sœur qu’Il détient depuis qu’elle a réussi à s’enfuir de son manoir. La jeune femme fait tout pour la retrouver mais entre les hommes de mains de son geôlier, la police de Chicago et le FBI, elle voit le jour où elle retrouvera sa sœur s’éloignait. Le jour J était presque arrivé mais lors d’une de ses interventions pour sauver une dizaine de personne, sa mission devient plus compliquée. Le FBI se rapproche de plus en plus d’elle. Va-t-elle y arriver ? Il n’y a qu’un moyen de le savoir : rendez-vous à la première page et bonne lecture ! »
LE LIVRE :
Un format intéressant (et même inspirant pour l’un de mes futurs projets ^^), à mi-chemin entre la taille standard et le livre de poche, permettant une bonne prise en main.
Une « face » sobre mais parlante, avec une quatrième de couverture qui annonce la couleur.
La mise en page est correcte, la qualité de l’ensemble propre à Amazon.
Bonne présentation globale, si ce n’est deux petits bémols. Le premier vient de l’épaisseur qui est très fine, éclipsant l’œuvre dans une bibliothèque (ce qui est un souci quand on est « collectionneur / maniaque »). L’autre concerne le coût : entre 11 et 12€ par volume d’une centaine de pages, soit 35€66 les 411 pages très exactement. Autrement dit, une quinzaine d’euros plus chers qu’un roman d’une taille standard à « importante ». Une version intégrale, pour plus d’épaisseur et un prix moins onéreux, aurait été appréciable (même si le montant d’un seul volume permet d’oser l’achat, afin de se lancer dans la découverte d’une autrice encore peu connue).
L’HISTOIRE :
J’ai la chance d’avoir rencontré Sarah lors d’un salon du livre auquel je participais. C’est sa façon d’être et celle de m’avoir parlé de son livre qui m’ont convaincu. Voilà une femme au tempérament qui semble bien trempé, également très sympathique. Son résumé oral m’a captivé, je me devais de lui prendre un volume (volume que j’ai apparemment égaré, mais elle m’en a renvoyé un par voie postale avec, en prime, une dédicace ! Encore merci :) ).
Revenons à l’histoire !
Le début est un peu déroutant, car la seule chose que l’on sait c’est qu’on se retrouve dans une banque… C’est une idée d’introduction, mais j’aime me projeter, façonner un environnement mental dès le début, et savoir des détails que je juge importants, comme le pays dans lequel se déroule le récit (ce qui permet de capter les incohérences ou d’acquiescer avec les dires, car d’un pays à l’autre la même chose peut avoir une vision ou une gestion très différente ; l’écriture, c’est aussi de la recherche, et la fiction une part de réalité !).
La lecture se fait sans lenteur. Même dans les moments plus calmes, on ressent la rage ou la motivation qui brûlent les entrailles d’Ilaria. Je pense que l’autrice a mis beaucoup d’elle en ce personnage ; j’ai ressenti un côté mordant, une réelle expérience et un tempérament dynamique qui entraîne le lecteur (en tout cas, c’était mon cas).
Tout se déroule correctement, j’ai été tenu en haleine jusqu’au bout, et les personnages sont bien gérés.
LA PLUME :
L’utilisation du présent a tendance à me déconcerter en début de lecture, mais commencer directement dans l’action m’a aidé à accepter ce temps dès la deuxième page.
Le style est direct, presque masculin, ce qui crée un contraste intéressant avec la narration du point de vue d’un personnage féminin (les lectrices peuvent se retrouver dans certaines choses, et les hommes aussi ; en fin de compte, on pourrait dire qu’Ilaria exploite ses deux parts, ce qui en fait un personnage au fort potentiel ^^.
Même si la lecture est quelque peu "saccadée" (phrases parfois trop brutes et courtes, causant un léger manque de fluidité), elle m’a tout de même été agréable (j’y revenais avec une réelle envie).
LES + :
- Le rythme est soutenu, on peut facilement dévorer ce premier tome, qui est peu épais mais emballant.
- Quand on aime l’action, les combats et les lectures "sans prises de tête" (sans pour autant que ce soit exempt d’intrigues), on est servi !
- Le personnage principal m’a conquis. J’ai hâte de savoir ce qu’elle va devenir, ainsi que sa sœur, qui ont vécu bien des malheurs…
LES - :
- Même si c’est un style qui me convient, la plume est quand même parfois trop brute, et certains emplois « spéciaux » m’ont quelques fois fait froncer les sourcils (exemple : « Même malgré »).
- Le coût total de la trilogie fait hésiter pour acheter la suite au format broché…
AVIS GÉNÉRAL :
Nous avons là un livre d’action, présentant une justicière avec de gros ovaires, une jeune fille qui s’est dépassée pour s’en sortir et, surtout, retrouver sa petite sœur coûte que coûte. Sa détermination est contagieuse et je me suis mis à aduler Kâli (son pseudonyme quand elle s’habille de noir et se cache le visage).
Le nombre de pages peu conséquent et le rythme de lecture soutenu font que ce livre est idéal pour celles et ceux qui souhaitent le lire rapidement.
J’ai très bien été plongé dedans et la magie a opéré : je veux connaître la suite ! Même si la version numérique n’est pas du tout mon format de prédilection (rien ne vaut le toucher et l’odeur d’un vrai livre), je compte me procurer la suite sur Kindle.
Ce premier D-Day (Vendetta) a du potentiel, son style brut m’a plu et m’a sorti de l’ordinaire, et je le conseille aux avides de bastons et de justicier sans super pouvoirs. Bien sûr, tout ne tourne pas qu’autour de ça, on sent que le personnage est plus complexe que ce qu’il n’y paraît, idem avec certains autres, que j’espère voir évoluer dans le prochain tome.
NOTE :
7,5 / 10
Kevin Delavy